Kilian Jornet sous les aurores boréales
Quand arrive l’hiver et que le soleil pointe le bout de son nez quelques heures par jour, les nuits boréales se teintent parfois de vert. La Norvège est l’un des pays nordiques où les aurores boréales sont couramment visibles. C’est dans ce décor féerique que nous avons retrouvé Kilian Jornet pour réaliser une vidéo destinée aux frontales Petzl. Du moins ceci était notre plan initial…
Le challenge était grand. Avec une fenêtre de tir réduite à une petite semaine de tournage sur place, il fallait être sacrément chanceux pour concilier à la fois une météo clémente et la présence d’aurores boréales. Ces dernières dépendent de l’activité solaire et même si certains satellites peuvent annoncer la formation d’aurores, il n’est jamais facile d’être présent au bon endroit au bon moment. Nous avions donc mis toutes les chances de notre côté en allant en Norvège. Les aurores boréales sont en général plus facilement visibles entre le 65° & le 75° degré de latitude, là où les vents solaires chargés en particules rencontrent les gaz de notre atmosphère pour former ces fameuses draperies lumineuses (tout sur les aurores boréales).
S’élevant depuis le niveau de la mer, les montagnes Norvégiennes offrent pour les traileurs et les skieurs un terrain de jeu à l’infini. Pas étonnant que Kilian y ait élu domicile, il a de quoi vraiment s’amuser.
Kilian Jornet sur la crête de Romsdalseggen. Il était 15h30 et le froid était déjà vif. Nous étions accompagnés par cette lumière si particulière que l’on ne rencontre qu’à ces latitudes.
C’est donc du côté d’Åndalsnes sur la crête de Romsdalseggen, à deux pas de la fameuse falaise du Trollveggen et ses 1 100m de granite, que nous avions retrouvé Kilian. Surplombant le fjord de Romsdal, cette montagne offre aux traileurs un terrain de jeu hors norme. Entre dalles de granite, sentiers en pleine forêt, arrêtes rocheuses et pentes neigeuses, il est difficile de faire plus varié et plus technique.
Le décor posé avec « un Kilian » dans les starting blocs, nos appareils étaient prêts à en découdre. Il ne restait plus qu’à ces fameuses aurores à faire leur apparition. Première soirée, deuxième soirée, troisième soirée et toujours pas la moindre lueur à l’horizon. Pour notre dernière journée, une activité solaire était annoncée, il existait encore une petite chance de pouvoir réaliser les images de Kilian courant sous les aurores. Nous avions donc croisé les doigts… et… rien n’est apparu. Juste une nuit de plus, d’un noir d’encre toujours aussi profond.
Mais c’était sans compter sur notre dernier va-tout…
Avec des paysages à couper le souffle, la Norvège reste pour les amoureux de la nature, une terre pleine de promesses.
En Norvège, les runs commencent et terminent souvent du côté de la mer…
… et il ne vaut mieux pas oublier sa frontale.
Fort heureusement, Kilian en bon samaritain a joué de la frontale. En utilisant le mode morse de sa Nao+, il a réussi en quelques minutes à nous faire apparaître ces aurores tant désirées! Quel soulagement. Le ciel s’est alors illuminé de toute part, il ne nous restait plus qu’à saisir l’instant et de profiter du spectacle.
Nous étions heureux de l’issue de cette aventure, le contrat était rempli. Bien entendu dans ces pays où les légendes sont nombreuses, étions-nous face à la réalité ? Peut-être s’agissait-il simplement d’un rêve éveillé, avions-nous réellement vu ces aurores ???
Seul Kilian en a la réponse.
Assistant éclairage – pic B.Delapierre
Notre réalisateur G.Broust bien fatigué.
Le script, toujours le script !
B.Delapierre travaille son gainage.
Bibi en train de shooter – pic B.Delapierre
C’est ici que ça ce passe, dixit Kilian !
Des aventures, des images, des rencontres… Voici l’histoire d’un photographe au fil des cimes.
